Ce n'est une nouvelle pour personne.  La carrière de sable de Koliadi 2 est la plus exploitée de Kindia. Elle est également convoitée par certains constructeurs de maisons de la capitale guinéenne. Malgré tout, son exploitation ne change pas la vie des communautés impactées.

Le chef de quartier de Koliadi 2 vient de jeter ces jours ci un pavé dans la mare. « Nous bénéficions de la taxe superficiaire, mais c'est très minime. C'est très peu comparativement aux droits.  La clé de répartition est faible et ne couvre pas nos besoins », a dénoncé Facinet Camara. 

Aucune infrastructure sociale de base de Koliadi 2 n'est l'œuvre de la carrière.  Les rues du quartier sont sans bitume. La route de la carrière est jonchée de nids de poules et de crevasses. 

La réaction de Soriba Kouyaté, Directeur Préfectoral des Mines et de la Géologie de Kindia ne se fait pas attendre.  Il a recadré le président du conseil de quartier en ces termes : « Avant la commune prenait 70% des recettes de la carrière. Le partage n'était pas équitable. La communauté à la base devrait avoir 25%, mais elle ne recevait pas ça.  Ce sont des chefs de quartier qui mangeaient l'argent.  Nous avons régularisé ça. La commune a actuellement 25%. Le quartier ou le district impacté va avoir 10% », a déclaré le patron des Mines de la Préfecture. 

Plus loin, le Directeur Préfectoral des Mines et de la Géologie de Kindia a enfoncé le clou en affirmant que toutes les recettes étaient gérées avant par la commune. Le fonds minier ne gagnait rien.  Ils mettaient seulement des miettes dans les enveloppes. Sa venue à la tête de la Direction Préfectorale des Mines et de la Géologie de Kindia a permis de changer la donne. Il est parvenu à mettre les choses sur les rails à travers les textes du code minier. 

Chaque jour, plusieurs camions transportent des tonnes de sable. Ces engins roulants et les exploitants de la carrière de sable payent des taxes. Mais, malheureusement ces recettes n’arrivent toujours pas à changer l'image de Koliadi 2 car, les conditions de vie des habitants de cette localité se dégradent au fil du temps. 

De Kindia, Ibrahima Sory TRAORE