Simandou : un nouveau pas franchi pour le redémarrage des travaux

L’Etat guinéen et ses partenaires industriels pour la mise en valeur du gisement de fer de Simandou viennent de franchir un nouveau pas pour le redémarrage de travaux. Le 8 mars dernier le pacte d’actionnaires a été signé et a été rendu public ce 12 mars 2023. Ce pacte d’actionnaires va permettre aux différents acteurs liés par le projet Simandou de co-développer les infrastructures ferroviaires et portuaires du projet à travers la co-entreprise, la Compagnie du TransGuiéen (CTG).

Les travaux su le projet Simandou sont en perpétuel arrêt depuis l’arrivée au pouvoir du CNRD (Comité National du Rassemblement pour le Développement), la junte militaire qui a renversé le 5 septembre 2021, le régime d’Alpha Condé. Le 25 mars 2022, un accord de 15 milliards de dollars a été trouvé pour le co-développement des infrastructures ferroviaires et portuaires du projet. Mais, cet accord n’a pas permis la reprise des travaux. Car, la participation non contributive et non dilutive de l’Etat à hauteur de 15% au capital de la co-entreprise n'était pas su goût des deux compagnies détentrices de permis d’exploitation sur le Simandou. Il s’agit de Rio Tinto Simfer et de Winning Consortium Simandou (WCS).

Face à la pression de la junte, les deux géants ont fini par accepter ont la participation non contributive de l’Etat guinée au capital de la Compagnie du TransGuinéen, la co-entreprise chargée de la construction et de la gestion des infrastructures. Mais, le blocus a continué et a poussé l’Etat à faire appel à un troisième partenaire pour ‘‘aider à structurer le financement’’ des travaux. Ce troisième partenaire est Baowu, le leader mondial de l’acier. L’arrivée de ce géant chinois a levé le blocus et a ainsi permis de signer le pacte d’actionnaires.

Que dit le pacte d’actionnaire ?

Le pacte d’actionnaires permet de consolider la réussite du projet Simandou en garantissant les intérêts de toutes les parties prenantes. L’Etat guinéen obtient ainsi le droit de nommer le président du conseil d’administration et le Directeur Général adjoint.

Pour le président du comité de suivi du projet Simandou, la signature du pacte d’actionnaires est un des déclics pour le démarrage des travaux.

« Ce projet stratégique pour notre pays est prioritaire pour le chef de l’Etat. Le corridor de Simandou avec plus de 670 kilomètres doit être le socle de développement et de refondation du pays », a expliqué Djiba Diakité, qui occupe aussi la fonction de ministre Directeur de Cabinet à la Présidence de la République.

Selon des informations, Rio-Tinto a décidé de mettre immédiatement les mains à la poche pour prouver sa bonne foi. Le géant anglo-australien a payé dès après la signature du pacte d’actionnaires, 500 millions de dollars pour la reprise des travaux des infrastructures.

Avant la création de la co-entreprise, Rio-Tinto était chargé de la construction du port en eau profonde à Morébayah et Winning Consortium Simandou avait quant à lui, la charge de construire le chemin de fer pour relier Simandou et le port de Morébayah (670 km).

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