Siguiri : le nouveau directeur de l’Environnement arrête les activités de dragage sur le fleuve Niger

Le nouveau directeur préfectoral de l’Environnement de Siguiri veut faire de la lutte contre la dégradation de l’environnement une priorité. Pour ce faire, Ibrahima Kamano se saisit de la controversée affaire de dragage du fleuve Niger. Une activité qui menaçait de disparition, le fleuve Niger. Dans une décision non rendue publique, le nouveau Directeur a mis fin à cette activité qui consistait à chercher de l’or sur dans le fleuve.

« Le Niger est un fleuve important pour la Guinée mais aussi pour toute l’Afrique de l’Ouest. Si je vois des personnes détruire ce fleuve pour leurs propres intérêts, je ne peux pas rester bras croisés. C'est pourquoi je possède un dossier de Madou Gaucher, qui est à l’origine de cette activité illégale. J'ai donc fait un document pour l'arrêt immédiat des activités de dragage dans le fleuve Niger », a fait savoir Ibrahima Kamano.

Depuis plusieurs mois, des machines étaient en action sur les berges de ce fleuve qui traverse la préfecture de Siguiri. Cette activité est à l’origine de la dégradation de l’environnement au grand dam des populations riveraines. Le 5 janvier dernier, les autorités judiciaires de Siguiri ont procédé à l’arrestation de trois chinois, deux maliens et un guinéen qui étaient des employés de Elhadj Mamadi Kamissoko dit ‘‘Gauché’’.

Des activités agricoles impactées

Avant cette décision du Directeur de l’Environnement de Siguiri, plusieurs citoyens riverains ont vu leurs activités impactées par le dragage.

« L’activité principale de ce village est le maraîchage. Et, cette activité est pratiquée aux abords du fleuve. Mais, aujourd’hui, à cause du dragage, cela est devenu impossible. Nous avons écrit aux autorités préfectorales, rien. Nous avons informé le service de l’environnement. Si l’autorité ne nous aide pas, ce fleuve va disparaître. Déjà, l’eau est devenue imbuvable et les poissons ont disparu », a fait savoir chez nos confrères de Guineematin Mamadi Saïba Keïta, un des responsables des jeunes de la localité de Tiguiribiri.

« Nous étions vraiment inquiets de cette activité d'orpaillage car, ce fleuve est une source de vie pour nous les habitants des villages riverains. Avant, on menait la pêche artisanale, on se servait de l'eau de ce fleuve pour la préparation et même à boire. Nous sollicitons l’intervention des autorités pour que ce désastre écologique s'arrête », explique un citoyen qui a bien voulu garder l'anonymat.

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