Procès en appel de Beny steimetz : la compétence de la justice suisse remise en cause

Après avoir été condamné à 5 ans de prison ferme et au paiement de 50 millions de francs suisses, Beny Steimetz a comparu devant la justice suisse dans le cadre de son procès en appel. Le Franco-Israélien est poursuivi pour corruption d’agents publics étrangers dans l’affaire de la gigantesque mine de fer de Simandou située au sud-est de la Guinée.

Les nouveaux avocats du milliardaire, Daniel Kinzer et Christian Lüscher (deux poids lourds du Barreau suisse), comptent par une nouvelle ligne de défense, faire annuler la condamnation de leur client. Pour ce faire, les avocats de la défense remettent en cause la compétence de la justice suisse qui selon eux ne peut pas condamner un citoyen dans une affaire concernant le Simandou alors qu’il n’est pas poursuivi par la justice guinéenne.

Des écoutes téléphoniques pour incriminer Beny Streimetz

Face aux juges de la chambre d’appel du tribunal correctionnel de Genève, le procureur Yves Bertosa qui a demandé la même condamnation que lors du procès en premières instance, (5 ans de prison ferme et une amende de 50 millions de francs suisses), a expliqué que la justice suisse s’appuie sur les écoutes téléphoniques qu’elle a obtenues du FBI pour poursuivre son citoyen Beny Steimetz. Ces écoutes du FBI révèlent une conversation téléphonique entre Frédéric Cillins et Mamadie Touré, la quatrième épouse du défunt président guinéen, Lansana Conté. On y entend Frédéric Cillins, bras droit de Bany Steimetz demander à Mamadie Touré de détruire des documents qui seraient compromettants pour Beny Steimetz.

La défense demande l’acquittement de son client et indique que s’il y a eu corruption, elle a eu lieu en Guinée et la justice suisse n’a pas à fourrer son nez dans une affaire qui ne la concerne pas.

Après plusieurs jours de débats, les juges de la chambre d’appel du tribunal correctionnel de Genève ont renvoyé le délibéré à une date ultérieure.

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