Le Conseil d’administration de Rio Tinto donne le feu vert pour la réalisation du projet Simandou

Le danois, Jakob STAUSHOLM, PDG de Rio Tinto a annoncé mercredi 21 février, 2024 au Financial Times que le conseil d'administration du groupe anglo-australien Rio Tinto a donné le feu vert pour la réalisation du méga projet Simandou.

Cela constitue une étape majeure dans la réalisation du projet Simandou qui reste à date "le plus grand projet intégré mines - infrastructures en Afrique et dans le monde", d'après Bold BAATAR, le responsable de la division cuivre du groupe.

Il faut noter que le groupe Rio Tinto s'est associé à la société étatique chinoise, Chalco Iron Ore Holdings pour développer son projet sur le Simandou, du nom de la chaîne de montagnes au sud-est de la Guinée abritant les "plus grandes et les plus riches réserves de fer inexploitées au monde, estimées à plus de 2 milliards de tonnes". Ainsi, dans la coentreprise créée, Rio Tinto dispose de 53% des parts, tandis que Chalco détient le reste des parts.

Par ailleurs, le Simandou est divisé en quatre blocs miniers : les blocs I et II appartenant à Rio Tinto et à son partenaire Chalco; les blocs III et IV, ayant fait objet de querelle judiciaire entre l'Etat guinéen et le groupe du franco-israélien Benny STEIMETZ suite au retrait des droits à ce dernier par l'Etat guinéen à l'arrivée au pouvoir d'Alpha CONDE, ont finalement été attribués au groupe Winning Consortium Simandou (WCS) avec des propriétés sino-singapouro-guinéen.

Le developpment de l'ensemble de ces blocs nécessite un investissement colossal, estimé à environ 20 milliards de dollars américains. Ce qui a nécessité la création, en mars 2022, de la Compagnie du Transguinéen (CTG) avec un actionnariat reparti comme suit:

  • 42,5% pour Rio Tinto Simfer
  • 42,5% pour WCS
  • 15% de parts non contributives pour l'Etat guinéen

La CTG ainsi créée a pour but la construction et l'opérationnalisation des infrastructures portuaires et ferroviaires permettant le transport du minerai de fer qui sera exploité à partir des deux mines à développer par Rio Tinto et Chalco d'un côté, et par Winning Consortium Simandou, de l'autre. La production est attendue pour début 2025.

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