La 27ème Conférence des Parties au climat des Nations Unies qui était censée se dérouler du 6 au 18 novembre 2022, joue aux prolongations du fait de l'impossibilité pour les parties de parvenir à un accord global.
Face aux difficultés de parvenir à un accord global, la présidence égyptienne de la COP27 a été obligée de prolonger les discussions jusqu'au samedi 19 novembre 2022. Les points d'achoppement sont entre autres l'accord sur le fonds d'aide "pertes et dommages" réclamé par les pays vulnbérables face au dérèglement climatique. Ces pays, estiment que pour "réparer l'injustice climatique", il faudrait que les pays occidentaux - plus pollueurs et moins affectés que les pays en voie de développement, principalement situés en Afrique - acceptent de financer ce fonds pour compenser les dégats causés aux pays moins pollueurs mais plus affectés.
L'autre point décevant de cette COP27 est la possibilité offerte à la continuation du financement des energies fossiles - le gaz, le pétrole et le charbon. Tout ce que l'accord prévoit à propos de ces energies est de "rationaliser les subventions innefficaces aux combustibles fossiles", tel que rapporté par nos confrères de RFI. Cela démontre sans doute la puissance des groupes de pression en faveur de l'exploitation de ces sources polluantes d'energie.
Un espoir quand même...
En dépit de la déception née de l'impossibilité de parvenir à un accord global, l'espoir reste permis dans le combat contre les effets de la pollution. Les états sont parvenus à un accord en ce qui concerne le groupe d'experts connu sous le nom de "réseau de Santiago". La décision de créer ce groupe fut prise lors de la COP25 en 2019 à Madrid, sous la présidence du Chili, d'où son nom "réseau de santiago", Santiago étant la capitale du pays.
Ainsi, après trois ans de discussions sur son fonctionnement, son financement et ses objectifs, les Etats membres parviennent à sa création. Sa tâche consiste à "fournir une assistance technique aux pays en développement vulnérables" lorsque surviennent les impacts en cas de catastrophe liée au changement climatique.
Si ce point de l'accord global à mettre en place est encourageant, il faudrait par dessus tout obtenir l'accord sur le fonds d'aide "dommages et pertes" réclamé par les pays les moins émeteurs de gaz à effets de serre, mais se retrouvent les plus touchés par les effets du changement climatique. C'est en cela qu'on parlera de "justice climatique".