Ce 16 aout, 2022, des milliers de personnes se remémorent le massacre de 34 travailleurs miniers, tués par les services de police sud-africains le 16 aout 2012 dans la ville minière Marikana, en Afrique du Sud. Ce massacre a été l'apogée d'une grève commencée quelques jours auparavant et ayant entrainé au total la mort de 44 personnes.
Suite a un mouvement de grève, qualifiée de sauvage, la police sud-africaine avait tiré sur la foule de mineurs grévistes de la multinationale britannique Lonmin qui exploite le platine en Afrique du Sud. Ces travailleurs étaient en grève pour réclamer une augmentation salariale et des meilleures conditions de vie et de travail. Loin d'obtenir la satisfaction de leurs demandes, les employés de la compagnie minière s'étaient retrouvés face a une police sud -africaine armée et déterminée à réprimer dans le sang le mouvement de grève. Ainsi, 34 d'entre eux furent tués, 78 blessés et plus de 200 arrêtés.
Legitime defense et commission d'enquête mise en place.
Selon la cheffe de la police sud-africaine, Riah Phiyega, les services de police avaient ouvert le feu sur les grévistes en état de légitime défense.
Cependant, suite au massacre de Marikana, le president sud-africain, Jacob ZUMA avait mis en place une commission d'enquête sur les circonstances ayant conduit au massacre. Cette commission lança ses travaux en octobre 2012 et soumit son rapport au président Zuma en mars 2015.
En application de l'une des recommandations de cette commission, le président Zuma a suspendu Riah Phiyega des fonctions de cheffe de la police. Mais, dix ans après ce massacre et malgré les travaux de la commission d'enquête, les survivants et familles des victimes restent sur leur faim quant aux sanctions des vrais responsables et aux compensations qu'ils exigent.