En litige avec Kinshassa, le géant minier Glencore est prêt à mettre les mains à la poche pour effacer ses actes de corruption passés. La société anglo-suisse va verser 180 millions de dollars à l’Etat Congolais dans le cadre d’un accord pour solder des litiges concernant des affaires de corruption.
Dans un communiqué rendu public ce 4 décembre, Glencore indique que cet accord avec la République Démocratique du Congo (RDC) porte sur toutes les actions présentes et futures que ses filiales ont commises dans ce pays minier d’Afrique centrale.
“Glencore a conclu un accord avec la République Démocratique du Congo portant sur toutes les actions présentes ou futures fondées sur tout fait à caractère de corruption dont il serait allégué qu'il aurait été commis par le Groupe Glencore en RDC, entre 2007 et 2018 . Cet Accord porte notamment sur les activités de certaines sociétés du Groupe qui ont déjà fait l'objet de diverses investigations, notamment par le Department of Justice américain (DOJ) et par la Cellule Nationale des Renseignements Financiers (CENAREF) et le Ministère de la Justice de la RDC”.
“Remédier aux conséquences des agissements du passé”
Dans son communiqué, Glencore indique qu’il mettra tout en œuvre pour éviter que les ‘‘agissements du passé’’ ne se reproduisent. C’est pourquoi indique-t-il, un programme d’éthique et de conformité sera développé pour éviter les erreurs du passé dans ses relations avec la RDC.
Présent dans 35 pays, Glencore n’est pas à sa première affaire de corruption. En mai 2022, la société avait conclu des accords avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Brésil pour des faits de corruption en Afrique et Amérique du Sud. Le groupe avait accepté de verser 700 millions de dollars.