Ce mercredi 7 décembre 2022, s’est ouvert à Siguiri, le procès de l’ex préfet Fodé Soumah et plusieurs citoyens chinois. Poursuivis pour des faits de destruction de l'environnement, corruption d'agent public, séjour illégal, complicité, ces chinois exploitaient “illégalement” des mines d’or dans plusieurs localités de Siguiri. Au nombre de 50, les prévenus ont plaidé non coupables.
Vague d’arrestations d’étrangers
Depuis le 24 novembre 2022, le gouvernement guinéen a engagé une vaste opération de traque de mineurs étrangers qui opèrent clandestinement dans la zone de Siguiri. L'opération a non seulement permis d'interpeller plusieurs expatriés chinois mais aussi et surtout le démantèlement de plusieurs mines clandestines. Dans la même foulée, le préfet de Siguiri, le colonel Fodé Soumah, a été limogé, arrêté et placé en détention à la maison d’arrêt de Siguiri. Il est reproché à l’ancien préfet de Siguiri d’outrepasser ses compétences en autorisant les activités de sociétés non répertoriées par le ministère des Mines et de la Géologie.
Ces sociétés jugées illégales, sont selon les autorités de Conakry, sont à l’origine de dégâts environnementaux dans plusieurs villages. L'utilisation par ces sociétés de produits chimiques comme le cyanure a entraîné le tarissement de plusieurs cours d’eau et la destruction de plusieurs domaines agricoles.
Lors du procès, le procureur a requis contre le colonel Fodé Soumah, un an de prison assorti de sursis et le paiement d'une amende d'un milliard de francs guinéens. L'audience a été renvoyée au 16 décembre prochain pour le verdict.