Kolaboui/Boké: descente massive des jeunes dans la rue pour exiger l’obtention des contrats communautaires avec une entreprise minière.

 Plusieurs jeunes de la sous-préfecture de Kolaboui ont érigé dans la matinée de ce jeudi 02 novembre, des barricades sur la route minière Dapilon-FiloBowal dans le but d’exprimer leurs mécontentements. Ces jeunes manifestants très remontés, réclament l’obtention des contrats communautaires avec une société minière évoluant sur place.

Interrogé sur les lieux, un jeune manifestant ayant décidé de garder l’anonymat, revient sur les raisons de ce soulèvement populaire : « Nous sommes des jeunes et nous avons tenté à plusieurs reprises avec les autorités de trouver un terrain d’entente afin que nous aussi qu’on puisse avoir quelques contrats avec les sociétés. Malheureusement, nous n’avons pas eu gain de cause. Ce n’est pas les sociétés qui refusent, c'est plutôt les autorités de Boké qui ne veulent pas nous aider. Sinon on a une société de surveillance digne de ce nom et certains de nos agents sont postés depuis deux mois sans salaire. C’est nous-mêmes qui payons ces gens-là. Mais si on n’a pas de contrat on ne peut continuer à les payer » dénonce notre interlocuteur.

Plus loin dans ses allégations, il poursuit avec des accusations...

 « Nous soupçonnons le secrétaire générale des collectivités locales de privilégier un certain Kalabane au détriment d’une centaine de jeunes bien organisés. Nous avons fait deux mois de négociation avec les autorités sans succès. La société dit qu’elle attend la confirmation des autorités et pourquoi l’autorité traine le pas, peut-être parce qu’ils ne veulent pas que nous signions un contrat avec la société CDM –CHINE ».

De son côté, Tahirou Bah, un  jeune leader de la localité, n’arrive pas encore à digérer la violation du contenu local par les autorités à la base, chose qui le maintien droit dans ses bottes: « Ce soulèvement temporaire  de la jeunesse consciente de cette ville carrefour a paralysé toutes les activités sur la voie minière Dapilon Filobowal, S’ils veulent que les manifestations cessent, il faut accepter d’employer les jeunes issus des communautés impactées et c’est ça qu'ils ne veulent pas, ils veulent la paix mais ne créent pas les conditions pour la consolider».

Pour tenter de ramener l’accalmie dans cette zone minière, plusieurs agents des forces de l’ordre et de  sécurité ont été déployés. Pour l’heure, toutes les activités minières sur le corridor sont bloquées, ce qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur la production.