Plusieurs citoyens de Kindia travaillent dans les carrières de sable et de gravier. Malgré quelques difficultés, ils parviennent à se tirer d'affaire. A en croire les spécialistes, l'exploitation artisanale des carrières provoque diverses maladies dans le temps.
Docteur Thierno IDI Sow, médecin chef adjoint du centre de traitement des épidémies a levé un coin du voile.
Selon lui, les artisans sont exposés à plusieurs maladies telles que les infections pulmonaires liées aux poussières. « Sur le site d'exploitation de gravier, l’on note l'absence des règles d'hygiène et de sécurité, exposant ainsi les artisans à des nombreuses maladies telles que les infections pulmonaires, les risques de blessures dues aux éclats de pierres, les risques de surdité liés aux bruits permanents dans les sites et les maladies oculaires », a déclaré docteur Thierno IDI Sow.
Le médecin n'oublie pas de mentionner d'avantage quelques effets de l'exploitation artisanale des carrières dans son intervention. « Les effets de l'exploitation artisanale ont plusieurs visages. Ce type d'exploitation est dans la plupart des cas la source de nombreux accidents de travail, plus souvent mortels. On peut assister à des éboulements, de surcroit à la présence des mineurs dans les mines », a souligné docteur Sow.
« Dans la carrière de sable, les artisans courent de nombreux risques. Il y a le risque de développer des maladies telles que la dysenterie, la fièvre typhoïde, le paludisme, les douleurs oculaires et auriculaires. Les artisans travaillent sans équipement de protection individuelle », a renchéri le médecin chef adjoint du centre de traitement des épidémies.
Plus loin, docteur Thierno IDI Sow a lancé des messages à l'endroit des artisans et des autorités. « Pour une exploitation durable, des initiatives doivent être mises sur pied dans les carrières. Il s'agit de la mise en application des lois qui régissent l'exploitation artisanale au niveau des pouvoirs publics. L'aménagement des sites, la construction des toilettes pour les usagers, construction des lieux de traitement en cas d'accidents, voire des restaurants et l'utilisation de l'équipement de protection individuelle », a conclu docteur Thierno IDI Sow.
Dans la nouvelle carrière de gravier de Koba Pastoria, les artisans travaillent à mains nues. Ils ne portent ni masque ni casque et les lunettes de protection sont invisibles. Ils font flèche de tout bois pour nourrir leur famille.
De Kindia, Ibrahima Sory TRAORE