Le directeur national des Mines est dans le collimateur de la justice. Ousmane Kaba est accusé par le ministre de la Justice et des Droit de l’Homme de destruction de l’environnement, de complicité d’exploitation clandestine de carrières et corruption. Dans une note transmise au procureur général près la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright demande des poursuites judiciaires contre ce haut cadre du ministère des Mines et de la Géologie.
A en croire la note du ministre de la Justice, Ousmane Kaba a, en tant que Directeur national des Mines, autorisé sans l’avis de son ministre, l’exploitation de carrières à Dubréka et à Forécariah. Ce qui constitue une ‘‘violation du code minier guinéen''
« Il a été porté à la connaissance du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, l’exploitation clandestine et anarchique de carrières dans les zones de Dubréka et de Forécariah et autres en dépit de la décision (…) portant approbation préalable des exploitations de carrières temporaires prévue à l’article 69 du code minier de la République de Guinée. Ces exploitations ont été autorisées sous la responsabilité du Directeur National des Mines sans l’avis et l’information du ministre des Mines et de la Géologie », indique la note du ministre de la Justice.
Fermeture de carrières.
Avant cette affaire judiciaire contre Ousmane Kaba, le ministère des Mines avait ordonné la fermeture de toutes les carrières dans les zones de Dubréka et de Forécariah. Cette fermeture de carrières entraîne une pénurie de sable et de gravier dans le Grand-Conakry, une zone où le secteur immobilier est en pleine expansion.
Il y a quelques jours, l’ancien préfet de Siguiri, ville aurifère située à plus 700 km au nord-est de Conakry, a été condamné par la justice pour une affaire similaire. Le Colonel Fodé Soumah était accusé de complicité de destruction de l’environnement et corruption pour avoir autorisé les activités de sociétés minières alors qu’il n’en avait pas le droit. Il a écopé de six mois d’emprisonnement assortis de sursis et au paiement de cinquante millions de francs guinéens d’amende.