Convoité pour son sous-sol riche et varié en matière de minéraux, notamment de l'or, la cuvette de Dinguiraye se base sur deux grandes zones minières essentiellement artisanales : il s'agit des communes rurales de Diatifèrè et celle de Banora. La commune urbaine qui est également en perspective, devrait s'ajouter aux deux précédentes. Pour en savoir plus, nous avons cherché à rencontrer le directeur préfectoral des Mines et de la Géologie de Dinguiraye.
C’est après plusieurs tentatives de le joindre sans succès que le patron des mines de Dinguiraye, Amadou Ousmane Tounkara, nous reçoit finalement dans la journée de ce lundi 6 novembre à son bureau dans la commune urbaine.
Confortablement installé dans son bureau avec un air enthousiasmé, il tente d’expliquer les problèmes rencontrés dans sa juridiction.
« Les zones d'orpaillage de Dinguiraye sont peu exploitées par les sociétés industrielles. Sur environ une dizaine d'entre elles qui possèdent des permis, seule la moitié est conforme aux normes réglementaires, et seulement deux sont visibles, à savoir la SMD (Société Minière de Dinguiraye) basée dans la périphérie de Banora Et OASIS MINING SA qui compte s'installer d'ici fin 2024 dans les environs de la commune Urbaine à Firibowè, dans le district de Ballagnoumaya. », affirme notre interlocuteur.
Selon lui, « Dinguiraye n'a pas atteint le niveau des autres localités aurifères du pays en cours d'exploitation. Cependant, elle conserve une très grande partie de sa réserve non encore exploitée. D'autres pierres et minerais précieux existent dans la localité, mais méconnus. Aujourd'hui, notre souhait est que les industriels viennent s'installer, parce que c'est ce qui est profitable à la population, pour baisser le taux de chômage élevé à Dinguiraye. », explique le patron des mines de la localité.
Une responsabilité environnementale presqu’assumée
Conscient de l'impact environnemental sur cette localité, le Directeur dit avoir pris de nombreuses dispositions visant à éviter la dégradation poussée de l'environnement.
En outre, il a rappelé que les retombées issues des exploitations minières qui s'élèvent à 10% comme soulignées dans l'arrêté conjoint, sont allouées aux besoins prioritaires des localités impactées.
C'est pourquoi lors des récentes campagnes de reboisement, 5 hectares ont été octroyés à chaque zone, mais aussi le suivi pour chaque action a été défini ; une manière de démontrer que le bon rapport existant entre son service et celui de l'environnement.
Une gestion permanente de conflits
À la question de savoir comment il gère les bisbilles ou les cas d'éboulements, Amadou Ousmane Tounkara, directeur préfectoral des Mines et de la Géologie de Dinguiraye répond : « La résolution des conflits domaniaux ne font pas partie de mes prérogatives, nous nous investissons, au moins, pour délimiter les impacts environnementaux. Pour ce qui concerne les cas d'éboulements, je suis toujours informé à travers mes représentants volontaires et à mon tour je remonte l'information aux autorités concernées et compétentes pour des dispositions idoines. »
Par ailleurs, il a dénoncé l'habitude inadéquate de certaines structures d'orpaillage vis-à-vis de son service, mais aussi l'insuffisance de personnels qualifiés pour la supervision des différents sites artisanaux actifs de la localité.
Très soucieux du bien-être des communautés impactées au jour le jour par l’exploitation minière, le DPMG de Dinguiraye exhorte tous les industriels évoluant dans sa juridiction à s’investir davantage dans la réalisation des infrastructures routières pour rallier les différentes villes de la préfecture.
Kandé Diarra