L’incinération des déchets médicaux provenant de l'hôpital préfectoral de Dinguiraye continue d’affecter considérablement d’une part la population et d’autre part l’environnement de cette ville à travers une fumée hautement toxique. Malgré les multiples plaintes faites par les citoyens vivants à proximité dudit hôpital auprès des autorités compétentes, les déchets médicaux de ce centre hospitalier sont toujours incinérés de surcroît en plein jour causant par ailleurs des malaises. Très remontées, les familles Condé et Sow étant les premières victimes de ces fumées hautement toxiques interpellent l’état.
Il s'agit bien d'une véritable menace pour l’écosystème et la santé des citoyens résidant au quartier Kouroula, juste à proximité de l'incinérateur de l'hôpital préfectoral de Dinguiraye.
Rencontré à son domicile à Kouroula, Amadou Condé, l’une des victimes de cette activité formellement interdite par les normes environnementales, revient sur leur calvaire au quotidien: « toute ma famille est victime de maladies sans exception, les enfants on en parle pas, ils sont tous enrhumés. J'ai réagi dans la boîte à suggestion de l'hôpital plusieurs fois, j'ai rencontré le Directeur de l’hôpital , le D.P.S, même le service de l'Environnement mais aucune suite favorable. Nous continuons à absorber ces gaz infectés, nuit et jour. Notre souhait est que le site d'incinération des déchets hospitaliers soit délocalisé à environ une dizaine de kilomètres du centre ville de Dinguiraye.
on espère qu’avec INFOMINEGUINÉE, les autorités actuelles comprendront et partageront nos souffrances.»
Excédée par cette pratique qui dégrade au jour le jour leur santé, Aïssata N'diaye de la famille Sow invite à son tour les autorités sanitaires et administratives à trouver vite une issue favorable afin de parer à toute éventualité.
« Nous sommes régulièrement malades avec les enfants, on se pose la question de savoir pourquoi? Mais, je pense que ce sont ces seringues, ces vieux médicaments, et même des déchets dont on ne connaît du tout pas la source, qui pourraient probablement être source de pathologie dangereuse pour nous et l'environnement.
Vraiment que l'état nous éloigne de cette fumée piquante et toxique . C'est vraiment contradictoire, qu'on soit proche de l'hôpital et ne pas avoir une santé garantie. Pourtant à chaque passage des campagnes de vaccinations et de prise de médicaments nous sommes présents, mais notre santé est toujours fragile.»
Pour sa part, le Chef Section de l’Environnement et du développement durable Macky Diallo s'est prêté à nos questions pour éclairer la lanterne.
Pour lui, procéder à l'incinération des déchets toxiques en plein jour n'est pas recommandé par les normes environnementales.
« nous sommes passés au sein de l'hôpital et plusieurs autres centres de santé dotés d'incinérateur pour sensibiliser.
Leur dire que le moment indiqué pour incinérer les résidus hospitaliers est entre de 02h et 06h du matin, mais jamais en plein jour, car cette pratique est formellement interdite, puis qu'il impact négativement la santé humaine. Je me rappelle les familles qui sont à proximité de l'hôpital, sont plusieurs fois venues se plaindre à notre niveau de ces fumées qui affectent dangereusement leur santé.
Je profite de votre passage pour réitérer qu'il est formellement interdit de procéder à l'incinération des déchets hospitaliers en plein jour. À l'instant où je m'exprime nous attendons la signature d'un arrêté conjoint qui va autoriser au Fond de l'environnement et du capital naturel ( FECAN ) de recouvrir des taxes auprès des soudeurs, des stations services, des usines et autres entreprises susceptibles d'émettre du gaz ou de la fumé à une échelle supérieur dans l'environnement qui pourrait favoriser la pollution.» a fait savoir Macky Diallo Chef Section de l’Environnement et du développement durable