Dinguiraye : bilan des activités de la Direction Préfectorale des Mines et de la Géologie

Le Directeur Préfectoral des Mines et de la Géologie de Dinguiraye a, au cours d'une interview accordée à notre rédaction, retracé le Bilan de sa Direction au compte de l'année 2023.

Un moment qui a permis au DPMG de Dinguiraye, Amadou Ousmane Tounkara de parler de sa prise de fonction et l'état dans lequel se trouvait son service.

Par la même occasion, l'homme a rappelé les défis qu'il compte entreprendre pour cette nouvelle année 2024.

Amadou Ousmane Tounkara est à la tête de la Direction Préfectorale des Mines et de la Géologie de Dinguiraye depuis plus d'un an maintenant. 

LES ENJEUX APRÈS LA PRISE DE FONCTION

D'entrée, le patron des Mines de la localité rappelle que c'est une direction qui manquait près que de tout pour fonctionner convenablement et un personnel limité qu'il a trouvé en place. Expliquant une situation complexe, le Directeur Préfectoral des Mines et de la Géologie de Dinguiraye revient sur les démarches menées pour changer la donne. « À ma prise de fonction le 17 septembre 2022, le service travaillait à peine. Nous étions avec un personnel titulaire qui ne dépasse pas deux agents.

C'est ce qui nous a motivé à faire recours à plusieurs agents bénévoles dans la Commune Urbaine et l'ensemble des communes rurales. C'est ainsi que nous avons engagé un technicien de surfaces puis procédé à l'installation du courant via plusieurs sources énergétiques pour ne pas interrompre les travaux par faute d'électricité, et l'unique groupe qui permettait l'électrification pendant les nuits avait disparu. C'est pourquoi,  il fallait qu'on le remplace, ce qui fut fait », a expliqué brièvement Amadou Ousmane Tounkara.

IMPULSION D'UNE NOUVELLE DYNAMIQUE

« Nous n'avons pas manqué de réorganiser les activités, puis initié le personnel rural aux méthodes de dispatching de 10% des redevances minières accordées à chaque zone d'orpaillage en activité. Sans oublier que la priorité est donnée aux besoins primordiaux des riverains impactés directement. Si je peux me le permettre, il n'y a que quelques localités qui ont pu réaliser avec leur 10% de redevances minières, ce sont entre autre : Kignêrô, Matagania, Banora-centre, Fèlômoudjouroh, Kôkoun dans Nafadji. Si par hasard un groupuscule essaie de désorienter ces trouvailles à d'autres fins non communautaires, dans ce cas nous réagirons. Il est important de souligner qu'au compte de l'année 2023, nous n'avons exercé nos activités que dans Dinguiraye Centre, Banora, Diatifèrè, et Ghagnakaly.

Pour rappel, nous avons œuvré avec l'ancien dispositif jusqu'en janvier 2023. Après diagnostic, il y'a eu réorganisation pour la bonne marche des activités comme préconisée par le département de tutelle », a fait savoir le responsable de la Direction des Mines de Dinguiraye. Aujourd'hui, environ 80% des personnes déployées nous ont rassurés dans le travail. »

LE SOUHAIT

Conscient que seul il ne peut tout faire, le Directeur Préfectoral des Mines a mis l'occasion à profit pour lancer une invite.

« Notre plaidoyer à ce jour est que l'Etat nous appuie pour le personnel titulaire, déjà le département nous a soufflé de sa démarche dans ce sens, sur lesquels nous restons optimistes », a lancé Amadou Ousmane Tounkara, Directeur Préfectoral des Mines et de la Géologie.

DE L'INTERDÉPENDANCE DES SERVICES / ET LA RESTAURATION DE L'ENVIRONNEMENT

Durant l'année 2023, plusieurs actions visant à restaurer le couvert végétal de la localité ont été menées par la direction préfectorale des mines en synergie avec d'autres départements. Une réalité dont se réjouit le patron des mines, même s'il estime que la collaboration ne fut facile.

« En général nos rapports avec les structures parallèles, ou les autres services ne sont pas facile, mais puisque chacun à sa mission nous le faisons et on s'adapte, il est vrai que les mines impactent négativement l'Environnement mais, à Dinguiraye, l'usage des produits toxiques et néfastes sont moins qu'ailleurs.

C'est pourquoi en mi 2023, nous avons initié le programme d'une vaste campagne de reboisement, partout où l'exploitation artisanale de l'or a eu lieu, nous avons invité chacun à s'investir pour le recyclage du couvert végétal. Chacun était obligé de reboiser deux hectares par secteur, par district et commune rurale afin de permettre de restauration l'environnement dégradé. Sans oublier aussi que nous avons profité pour sensibiliser les orpailleurs à ne pas exploiter à proximité des cours d'eau, des berges, etc.

Par ailleurs, le service de l'environnement ne manque pas de rappeler aux exploitants miniers d'éviter les proximités des cours d'eau. »

LES DÉFIS POUR L'AN 2024

« Pour ce nouvel an 2024, notre mission se focalisera sur le remplacement des plans qui ont échoués, et recycler les anciennes carrières abandonnées. Nous comptons évidemment redorer le blason de l'exploitation artisanale, qui implique le grand nombre des exploitants, nous comptons également réduire les cas de vol dans les Mines artisanales qui étaient en recrudescence en 2023. Parce que nous avons constaté que certains utilisent les détecteurs d'or dans les Mines et ils disparaissent lorsqu'ils découvrent les cristaux d'or à l'insu des représentants de la Direction des Mines.

À ce niveau nous nous sommes concertés et le défi de combattre cet acte immoral est lancé.

La meilleure façon est d'extraire le sable et exposé aux yeux de tous, de cette façon les 10% de redevances minières pourront profiter aux ayants droits. 

Par exemple sur 100g, 10% sont prélevés, c'est le total de plusieurs 10% qui est partagé en fonction de la clé de répartition établit pour le dispatching de l'arrêté conjoint....le district, la commune, la direction des mines, l'environnement, et la préfecture également », a précisé Amadou Ousmane Tounkara, Directeur préfectoral des Mines et de la géologie de Dinguiraye. 

De Dinguiraye, Cheick Aly Kande DIARRA

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