Crise à la Compagnie des Bauxites de Guinée : vers la nomination d’un nouveau Directeur Général

La Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) s'apprête à nommer un directeur général intérimaire dans les prochains jours, voire les prochaines heures, suite à la démission de Souleymane Traoré en avril 2024. Pour rappel, Traoré a quitté ses fonctions sous la pression du gouvernement, créant un vide à la tête de la compagnie. Cette situation suscite de nombreuses inquiétudes tant au sein de l’entreprise que parmi les observateurs du secteur minier guinéen.

Démission forcée de l’ancien DG

Selon des sources sûres, le gouvernement guinéen avait l’intention de nommer l’ancien ministre des Mines, Moussa MAGASSOUBA, à la tête de la CBG. Cette tentative de parachutage politique, cependant, a échoué, entraînant immédiatement la démission forcée de Souleymane Traoré. Ce bras de fer entre la junte militaire au pouvoir et la direction de la CBG a entrainé la vacance du poste de DG pendant plusieurs semaines. Ce qui est une premières depuis la création de la compagnie

En réponse à cette crise, le conseil d’administration de la CBG a pris la décision de nommer un directeur général intérimaire issu de l’interne. Ce choix vise à assurer la continuité des opérations. La nomination de cet intérimaire est une façon de stabiliser l’entreprise en attendant une solution plus permanente.

Inquiétude du Syndicat des travailleurs de la CBG

Par ailleurs, le Syndicat des travailleurs de la CBG avait exprimé ses préoccupations face à cette situation. Dans une lettre adressée à l’actuel ministre des Mines, le syndicat a souligné l’urgence de nommer un nouveau directeur général pour garantir le bon déroulement des activités de la société. Les travailleurs craignent que l'absence de leadership puisse nuire à la performance de la CBG et mettre en péril les emplois.

La Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG) est l'une des plus grandes entreprises minières de la République de Guinée, spécialisée dans l'extraction et l'exportation de bauxite. Fondée en 1963, la CBG est une joint-venture entre le gouvernement guinéen et des sociétés internationales, dont Alcoa, Rio Tinto et Dadco. La CBG opère principalement dans la région de Boké, une zone riche en ressources minérales.

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