Pour donner suite aux instructions reçues du Colonel Mamadi DOUMBOUYA lors du conseil des ministres du 14 septembre 2023, le ministre guinéen des Mines et de la Géologie,Moussa MAGASSOUBA, entouré de son secrétaire général, Bachir CAMARA, et de ses services techniques, a entamé ce 5 octobre des rencontres avec les sociétés minières concernées par cette question.

L'objectif de la rencontre est de " faire le point sur le niveau d'avancement des actions menées dans la réalisation des projets de construction des raffineries". Quatre compagnies sur les neuf concernées ont pris part à cette rencontre. Il s'agit de la State Power Investment Corporation (SPIC-Guinée), Chalco-Guinée, la société TBEA et la Compagnie de Développement des Mines (CDM Chine).

Le constat a été que la plupart des compagnies sont en retard par rapport au chronogramme estimé par le Gouvernement, d'où la demande du gouvernement que ces compagnies "deposent à nouveau avant le début de la semaine prochaine la version française des études de faisabilité, les hypothèses de base et le modéle financier sur Excel", tel que rapporté par le service communication et rélations publiques du ministère. L'objectif visé par cette demande "est d’analyser ces différents supports afin de comprendre leur robustesse et tirer des conclusions par rapport à « la non rentabilité » défendue par certains représentants de sociétés", affirme Bachir CAMARA secrétaire général du ministère.

Les compagnies minières semblent en dépit de tout disposées à satisfaire aux exigences des autorités, "Chalco reste dans sa pleine volonté de respecter sa convention minière avec l'Etat guinéen. Chalco a soumis l'étude de faisabilité de sa raffinerie et la liste minière y rattachée depuis août 2023", a affirmé Mabinty SYLLA, coordinatrice des relations publiques de Chalco.

La réalisation de raffineries en Guinée reste encore problématique en depit de la ferme volonté des autorités du pays de pousser les compagnies minières dans ce sens. Car, non seulement les intrants de base sont à importer, les sources d'énergie nécessaire indisponbiles, mais aussi les coûts de fret elevés. Tout cela rendant le coût de revient elevé et le retour sur investissement très peu attirant.