Le gouvernement de transition du Burkina Faso a réquisitionné ce 14 février 2023, 200 kilogrammes d’or d’une société minière canadienne. Selon un arrêté du ministre burkinabè des Mines et des Carrières Simon-Pierre Boussim, cette réquisition a été faite pour ‘‘nécessité publique’’.
En proie à des attaques djihadistes, le Burkina cherche des voies et moyens pour venir à bout de cette crise sécuritaire. L’or réquisitionné a été produit par une filiale de la société canadienne Endeavor Mining, la plus grande compagnie minière aurifère de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Selon le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouedraogo qui tente de rassurer les investisseurs : "La décision de réquisition est dictée par un contexte exceptionnel de nécessité publique qui fonde l'État à demander à certaines sociétés minières de lui vendre une partie de leur production d'or".
Une indemnisation à la valeur du minerai réquisitionné
Endeavor Mining percevra une indemnisation correspondant à la valeur de l'or ainsi réquisitionné, précise l’arrêté du ministre des Mines et des Carrières. Selon le code minier burkinabé, "les installations minières ou de carrières et les substances extraites ne peuvent être réquisitionnées ou expropriées par l'État que pour un motif de nécessité publique et moyennant une juste et préalable indemnisation".
Endeavor Mining qui détient des droits d’exploitation sur la mine de Mana, est présente au Burkina depuis quelques années. Elle a obtenu son permis d’exploitation en 2020. La société en détient 90 % et le gouvernement du Burkina Faso possède le reste, selon le site Web d'Endeavour.
Endeavour est une société de droit canadien. Au Burkina, elle détient les mines de Mana, de Houdé, de Karma et de Boungou. En plus de ces mines, Endeavour a trois autres projets aurifères au Burkina. Il s’agit de Kari, Nabanga et Bantou.