la 29ème Conférence des Parties à l'Accord -cadre des Nations unies sur le Changement climatique a pris fin ce dimanche 24 novembre, 2024, après des prolongations de deux jours. Appelée "COP sur le financement climatique", la COP29 a failli se terminer sans accord entre les pays riches - qualifiés de responsables historiques du réchauffement climatiques - et les pays pauvres qui estiment que "Pas d'accord vaut mieux qu'un mauvais accord".
250 milliards consentis, contre 1300 demandés!
Les négociateurs des pays pauvres, principalement africains demandent 1 300 milliards de dollars pour leur transition énergétique et adaptation aux changements climatiques. Ce montant devra leur être accordé annuellement jusqu'à l'horizon 2035, en remplacement de l'objectif de 100 milliards de dollars fixé lors de la COP15, et qui expirera en 2025.
Les pays riches rechignent à s'engager à cet objectif, et proposent - dans un premier temps - 250 milliards de dollars qui représentent pour les Etats-Unis un "effort extraordinaire".
Cependant, les pays en développement, soutenus par les ONG de défense de l'environnement campent sur leur position de "No deal is better than a bad deal".
Un accord signé
La COP29 a joué aux prolongations, et c'est seulement dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 novembre, 2024, qu'un accord - en deçà des attentes - sera finalement signé. Dans cet accord, les pays riches s'engagent à mobiliser par an 300 milliards de dollars jusqu'en 2025, en faveur des pays en développement. Il faut cependant préciser que ce montant sera constitué à la fois d'argent public et privé, et majoritairement en en prêts.
Si la signature de l'accord de Bakou -capitale de l'Azerbaïdjan - permet de garder espoir quant à la lutte contre la crise climatique, "Il doit être honoré dans son intégralité et dans les délais impartis. Les engagements doivent rapidement se transformer en liquidité", comme l'a souligné le secrétaire général de l'ONU, Antonio GUTTERES.