Le gouvernement guinéen de transition continue d’exiger de certaines entreprises minières la construction de raffineries d’alumine. Ce jeudi 2 mars 2023 alors qu’il présidait le traditionnel conseil des ministres, Mamadi Doumbouya a confié une nouvelle mission à son ministre des Mines et de la Géologie. Le président a instruit au ministre Moussa Magassouba de faire le point de la situation avec les sociétés concernées par la construction de raffineries et de soumettre à son appréciation dans les deux semaines qui suivent.
Le président de la transition a nommément cité les compagnies qui, selon lui, n’ont posé aucune action concrète pour la construction de leurs raffineries. Il s’agit Guinée Alumina Corporation (GAC), la Société Minière de Boké (SMB), la société TBEA, la Société des Bauxites de Guinée (SBG), la State Power Investment Corporation (SPIC), la société Kimbo et la Compagnie de Développement des Mines (CDM Chine). Le chef de l’Etat exige depuis un an, la présentation par ces sociétés d’études de faisabilité pour la construction de raffineries comme le prévoient leurs différentes conventions de base.
En dépit de la pression de l'Etat, les entreprises concernées ne se bougent pas
Toutes ces compagnies se contentent de l’extraction et de l’exportation de la bauxite brute. Depuis le changement de régime intervenu le 5 septembre 2021, Conakry tente de mettre la pression sur les compagnies minières qui ont dans leurs conventions de base, la construction de raffinerie d’alumine. Mais, depuis un an, cette pression des autorités guinéennes semble ne pas ébranler les sociétés concernées.
La Guinée possède la plus grande réserve mondiale de bauxite mais la quasi-totalité de l'exploitation bauxitique est destinée à l'exportation. La seule usine de raffinage construite dans le pays est dans un état obsolète.