Des éboulements mortels ne cessent de se produire dans les mines aurifères de Siguiri, préfecture située au Nord-Est de la Guinée. En seulement deux mois, près de 20 personnes ont péri dans ces drames. Du samedi 25 au dimanche 26 février 2023, deux nouveaux éboulements se sont produits à Doko précisément dans la mine appelée Espagne et à Bouré-Fatoya district relevant de la sous-préfecture de Kintinia. Le premier drame a fait trois morts et le second un mort.
Les corps des victimes du premier drame ont été retrouvés dans la soirée de ce dimanche 26 février 2023 grâce au concours de la Croix Rouge locale et des citoyens de la localité de Doko. La victime du second drame a été extraite de la boue et transporté à Kissidougou d’où elle est originaire.
« Après avoir extrait les corps, nous les avons mis à la disposition de leurs parents respectifs pour les inhumations. Nous sollicitons la bénédiction de tout le monde pour que ces genres de drames ne se répètent jamais dans notre localité », a expliqué un membre de la croix rouge de Doko.
A Bouré-Fatoya où le second drame s’est produit, il a fallu des heures de recherche pour retrouver le corps de la victime.
« Après des heures de recherche, le corps du défunt a été retrouvé et mis à la disposition des responsables en charge de la protection de la mine. Nous savons que ce travail d’orpaillage comporte des risques mais nous n’avons rien d’autre à faire. Donc, on est obligé de venir faire ce travail tout en se disant qu’on peut mourir à tout moment », a dit Moussa Traoré, un orpailleur qui a assisté au drame.
Depuis le début de l’année, c’est la journée la plus meurtrière enregistrée dans les mines de Siguiri. Et, en dépit des nombreux cas de morts enregistrés dans cette zone aurifère, les autorités guinéennes n’ont pour le moment pris aucune disposition pour organiser l’exploitation artisanale de l’or. Ce qui laisse croire que d’autres drames risquent encore de se produire dans ces zones.