COP27 : quel bilan?

La vingt septième conférence des Nations Unies sur le climat s'est tenue en Egypte du 6 au 20 novembre 2022, avec un retard de plus de 35 heures sur le calendrier initial. Elle a réuni plus 45 000 délégués, représentant des pouvoirs publics, des scientifiques, des organsiations de la société civile, des groupes de pression, des acteurs de la presse, etc. Les discussions longues et difficiles ont quand même abouti à un accord sur la création d'un fonds "pertes et dommages" destiné à aider les pays les plus vulnérables à faire face aux dégats causés par les catastrophes naturelles dues au changement climatique.

Un accord de principe obtenu, mais des détails à régler...

L'accord obtenu sur la création du fonds "pertes et dommages" est certes louable, mais le chemin de son opérationalisation reste encore long. Son financement, son fonctionnement, les pays contributeurs, et même les pays bénéficiaires ne sont pas à date définis. Ce travail semble revenir à la prochaine COP, la COP28 qui aura lieu au mois de novembre 2023 à Dubai, aux Emirats arabes unis.

Il s'entend que ce fonds est destiné aux pays les moins pollueurs, mais pauvres et plus vulnérables aux effets du changement climatique. Les pays industrialisés semblent conditionner leur participation à ce fonds par une contribution de la Chine, également polueuse, dont le niveau de production de gaz à effets de serre occupe le 1er rang mondial.

Une frustration vis à vis de la réduction des gaz à effets de serre.

La COP27 s'est contentée d'un appel vague de réduction "rapide" des gaz à effets de serre, sans rien de plus contraignant. Cependant, le niveau de production actuellle des gaz à effets de serre empecherait d'atteindre les objectifs de réduction de ces gaz fixés lors de la COP21 à Paris. La COP de Paris visait le maintien du rechauffement climatique à 2 degrés celsius, voire même à 1,5 degrés celsius au dessus du niveau de l'ère préindustrielle. Cependant, à date, les engagements pris par les états, mêmes respectés ne conduiraient qu'à une limitation du rechauffement climatique à 2,5 degrés celsius, voire plus.

Apparemment les groupes de pression en faveur des energies fossiles présents à Charm el-Cheick (Egypte) ont réussi à empecher des engagements plus ambitieux en faveur de la réduction de l'utilisation de ces energies fossiles, responsables à elles seules d'environ 90% de la production des gaz à effets de serre dans le monde.

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